L'envahissement de nos prairie par le séneçon
L'ASEBA entreprend une vaste campagne de sensibilisation auprès des particuliers, des professionnels de l'agriculture, des parcs et jardins, des pouvoirs publics etc... pour s'attaquer à la "racine" du "problème séneçon" (séneçon de jacob et séneçon du CAP).
Pour cela la présidente de l'ASEBA est intervenue auprès des élus d'Annonay... des médias qui ont fait un super travail de diffusion qu'ils en soient remerciés (Chérie FM, radio d'ici, le Réveil du Vivarais, le Dauphiné libéré, d'autres vont bientôt suivre leurs exemples).
Trois mots à retenir envers le séneçon : REPERER, ARRACHER, DETRUIRE. Il en va de la vie de nos animaux (Equins, bovins, caprins etc...)
REPERER : bords des routes, des fossés, dans les champs, les prairies, dans vos jardins, etc...
ARRACHER : arracher avec la racine, ou éventuellement couper avant floraison. Si vous coupez pendant la floraison, ne pas laisser dans l'herbe, au bord des routes, non plus dans votre composte cela ne ferai que laisser la plante contaminer le tout.
DETRUIRE : Si votre commune le permet une fois arracher, les bruler, sinon mettre dans des sacs qui ferment et les emporter en déchetterie. A la déchetterie, jeter les sacs dans les container à ordure ménagères, surtout ne pas les jeter avec les déchets verts, car ils vont continuer, même arracher à se développer, murir et contaminer tous les végétaux. J'ai suggéré à la déchetterie d'Annonay d'avoir un container spécial séneçon affaire à suivre.
Qu'est ce que c'est le séneçon:
Il s'agit d'une plante vivace et invasive du fait de son mode de dispersion (les graines sont des akènes surmontés d'aigrettes, et sont donc dispersées par le vent, tel le pissenlit. Le moyen d'éviter l'envahissement est la prévention qui consiste à dépister la plante et l'éradiquer complètement
Plante de la famille des asteraceae, elle fleurit du printemps à l'automne donc de mai à octobre.
Séneçon de jacob : plante pouvant atteindre les 0.80 à 1m20 de haut. La tige est dressée, violacée et verte, ramifiée au sommet
Les feuilles sont alternées avec une base simple (feuilles inférieures) ou embrassantes (feuilles supérieurs) mais ne formant pas d'oreillettes.
Les fleurs sont regroupées en capitule, c'est à dire que ce qui paraît être une fleur unique est en réalité un amas de fleurs élémentaires, regroupées sur un plateau. Ces capitules (de petites tailles) sont eux-mêmes organisés en corymbe (sorte d'ombrelles dont les rayons sont attachées à différents niveau sur la tige principale). Elles sont toutes jaunes comme de la taille des paquerettes.
Les akènes sont allongés, à section ronde, avec une surface lisse et un sommet tronqué : les akènes sont les fruits indéhiscent (indéhiscent veut dire qui ne s'ouvre pas spontanément à l'époque de la maturité) dont les parois sont distinct de l'unique graine qu'il enferme.
Séneçon du CAP : plante pouvant être très grosse (tel le genêt), (voir album photo) verte avec un très grand nombre de petites fleurs jaunes ressemblant à des paquerettes. Le séneçon du Cap est également appelé fleurs au 10 000 graines car elle est capable d'en produire autant. Les graines ont une durée de vie inférieur à cinq ans avec une grande capacité de dissémination par : le vent, l'eau, les animaux, l'homme... La germination rapide et massive peut durer toute l'année avec des pics au printemps et en automne. Il n'est pas d'origine européenne, plutôt d'Affrique du sud.
L'un ou l'autre des séneçons se retrouve dans toute la France, Il est apparu dans notre région depuis trois ou quatre ans. Très peu la première année et beaucoup maintenant. C'est pour Cela que l'ASEBA ou d'autres associations essayent d'informer le plus grand nombre de personnes.
Etant nouvelle dans notre région, très peu son au courant de sa dangerosité. Possédant des alcaloïdes toxiques, les herbivores qui normalement lorsqu'elle est fraîche s'en détourne vu son goût amer, malheureusement n'ont aucune possibilité de l'éviter dans le foin car en séchant la plante perd de son amertume. La plupart des agriculteurs de la région n'étant pas informés, ceux qui font du foin vont la faucher avec le reste de l'herbe. Ceci pose par la suite un réel problème pour les éleveurs de bovins, d'équidés, de caprins etc...qui seront nourris avec ce foin.
Le paturage intensif ou les terrains laissés en friche sont des facteurs important du développement du séneçon.
Alors que la flore prend ces quartiers d'hivers, il prolifère à une vitesse impressionnante, c'est alors là, que, déjà on peut, car facile à reperer, l'arracher car il est petit et prendra beaucoup moins de place lorsqu'il faudra le jeter.
Comment est-ce toxique :
Le séneçon est composé d'alcaloïdes ayant une puissante action toxique.
L'animal ne meurt pas immédiatement après avoir ingéré la plante, l'alcaloïde s'accumule dans le foie, le coeur, le système nerveux central qui petit à petit seront détruit jusqu'à l'issue fatale (la mort de l'animal). Il faut savoir que : prenons en exemple un animal qui pèse 500 kg la dose mortelle pour cet animal est d'environ 3 à 5% de son poids soit 15 à 25 kg de séneçon ce qui représente pour donner une d'idée, le poids d'une petit botte de foin, en sachant que l'animal peut manger environ 250 à 300 kg de foin par mois.
Quel remède contre le séneçon :
Actuellement est étudié dans les laboratoires le moyen le plus efficace de lutter contre la prolifération du séneçon sans toucher aux autres plantes. Pour le moment il n'y a aucun remède miracle contre cette fleurs aux 10 000 graines. Toutefois, il reste certains moyens recommandés qui ont fait leurs preuves, à commencer par le fauchage avant floraison et l'entretien régulier des terrains infestés.
Il est donc recommandé :
* De limiter le risque d'incendie qui brûle la végétation et favorise la réimplantation immédiate du séneçon.
- " on m'a dit de faucher mais quand j'en coupe dix il en revient cent quelques mois après car le champs d'à côté n'est pas entretenu." Donc pour éviter cela, c'est l'affaire de tous respecter ces trois mots : Repérer, arracher, détruire (voir le haut de l'article).
- Eviter le surpaturage à proximité de foyer du séneçon car la plante aurait vite fais de proliferer à la place de l'herbe.
- En culture labourer chaque année.
- On note aussi que le sursemis d'espèce de plantes comestibles à fort taux de recouvrement du sol, comme le trèfle ou la luzerne limiterait le développemnt du séneçon du Cap.